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Questions/Réponses :      
       
1. Pourquoi consulter de façon préventive en ostéopathie si je ne ressens pas de trouble(s) particulier(s) (gêne, douleur, tension, blocage…) ?    

2. Par quel moyen, les contraintes excessives traumatiques, physiques ou émotionnelles laissent-elles une trace en moi ?
La mémoire est indispensable à la vie, car elle nous permet d’engranger et d’intégrer l’enseignement tiré des expériences que nous avons vécues. Et ceci, dans le but unique de faciliter nos comportements à venir, au cas où nous serions confrontés à un évènement similaire.
La rançon de cette mémoire, c est justement qu’elle mémorise tout… de l’apprentissage de la lecture, ou du vélo, au savoir livresque, en passant par le plaisir d’une rencontre, mais également, d’un échec sentimental, à une chute sur la tête ou bien une peur dans un accident de voiture.
Comme sur un ordinateur, nos mémoires peuvent être assimilées à des mémoires actives et à des mémoires passives :
• Les mémoires actives sont des plaies non refermées. Qu’elles soient refoulées dans notre inconscient ou faisant partie intégrante de notre univers quotidien, elles génèrent des troubles avec lesquels il faut s’adapter. C’est le cas des chaînes lésionnelles au niveau somatique.
Mais le phénomène est identique pour les emprises émotionnelles au niveau comportemental.
• Les mémoires passives peuvent être assimilées à des souvenirs, ayant en leur temps pu être actifs mais qui, s’ils l’étaient sont devenus neutres par pacification, par désactivation, par déprogrammation. Il y a eu cicatrisation.
Dans un cas, nous dirons que nous sommes encore acteurs de ces mémoires, alors que dans l’autre, nous en sommes devenus spectateurs.

Les lésions ostéopathiques existent et évoluent de manière infra clinique, bien avant qu’elles ne s’expriment par des symptômes ou des maladies. Nous disons alors que la symptomatologie est d’expression infra-clinique, car la personne n’en ressent pas les troubles, bien qu’elle soit déjà porteuse d’une information lésionnelle que l’ostéopathe, par ses tests, est capable de décoder.
C est un stade d’évolution où il n’y a pas d’organicité lésionnelle et où les tissus ne sont pas remaniés. Une simple relance locale de la mobilité, à ce moment, permet à l’homéostasie de résoudre rapidement cette dysfonction et d’éviter qu’apparaissent syndromes (ensemble de symptômes) ou maladies.
C’est pour ces raisons que l’ostéopathie est curative mais également PREVENTIVE, car elle évite aux symptômes de s’installer, en traitant ce qui pourrait leur donner vie et non en les cachant une fois qu’ils se sont exprimés.

Plus nous intervenons rapidement et plus vite la normalisation s’effectue. Alors n attendez pas que la symptomatologie s’organise et que les chaînes de compensation s’installent. Ne vous habituez pas à vivre avec vos douleurs, sinon dans quelques années vous serez comme certains patients venant nous consulter en dernier recours, avec un dossier médical parfois impressionnant et une symptomatologie invalidante.
Des familles entières ont compris l’intérêt préventif de l’ostéopathie et nous les voyons régulièrement prendre rendez-vous 2 à 3 fois par an, pour ce qu’ils appellent une « révision ».

Source : l’Ostéopathie, la santé au bout des mains
de Gérard Sueur Editions J. Grancher
 
 
   

3. Pourquoi, alors que je viens pour une douleur au pied, traitez-vous telle zone viscérale, le bassin, l’épaule ou encore le crâne… ?

 

Tout d’abord, parce que la zone de la plainte douloureuse est souvent (pas toujours) la conséquence à distance, c'est-à-dire le bout d’une chaîne d’adaptation lésionnelle mise en place par le corps pour retrouver un équilibre postural ; car la zone initialement en cause (généralement devenue silencieuse au moment de la consultation)
à l’origine de ces réactions en chaîne ou réactions de cause à effet a franchi avec le temps (si elle n’a pas été traitée) le cap de la gêne/douleur transitoire, pour devenir chronique et donc obliger le corps à créer un autre équilibre sur la base de ce déséquilibre.

Ensuite, parce que toutes les structures du corps, sur la base des connaissances anatomiques et physiologiques sont en inter action les unes avec les autres dans les 3 plans de l’espace, c'est-à-dire :
d’avant en arrière, de haut en bas, et de dedans en dehors.
En résumé, l’ostéopathe s’intéresse plutôt à la/les source(s) du/des symptôme(s), plutôt qu’à son effet,
son expression clinique.
C’est ce qui explique la différence entre un traitement kinésithérapeutique et un traitement ostéopathique.
   
  Source : l’Ostéopathie, la santé au bout des mains
de Gérard Sueur ed J. Grancher)
   

4. Est-ce que la manipulation ou technique structurelle appelée thrust est dangereuse ?
Pratiquée avec une mise en tension précise de la zone articulaire (vertébrale ou périphérique) à libérer, c'est-à-dire dans les limites physiologiques de l’articulation, la technique est une manœuvre rapide et réalisée avec un minimum de force, un minimum de contrainte et généralement avec l’aide respiratoire de la personne (temps de l’expiration), donc non douloureuse.
Le craquement, généralement audible, n’est que le résultat de la réalité biomécanique suivante : l’air est présent en intra-articulaire au sein même du liquide synovial sous forme de petites bulles d’air qui éclatent, générant un phénomène sonore, au moment où le geste manipulatif crée l’étirement rapide des structures péri-articulaires et un état dit de décoaptation des surfaces articulaires.
Toutefois, un thrust silencieux est tout autant efficace !

 
 
le rôle des fascias
 
       
Emmanuelle Gagelin ostéopathe, 2 rue de la réunion 75020 Paris tél 0033 1 40 16 19 64 mail : emmanuelle.gagelin@free.fr